Relation d’emprise

emprise

Le thème de l’emprise en psychologie est un vaste sujet. J’ai choisi aujourd’hui d’aborder, sur la suggestion d’une abonnée, le thème de la relation d’emprise au sein du couple. On peut la définir comme organisation psychologique et relationnelle dont la fonction est de défendre le sujet du manque. C’est donc une forme de réaction de protection face au manque créé par toute relation humaine. Autrement dit, pour éviter tout risque de blessure intérieure, la personne va exercer un pouvoir et un contrôle absolu sur l’autre.

On peut observer de nombreux moyens d’exercer une emprise, on les regroupera sous trois catégories : la peur, la séduction et la domination. Dans la peur on retrouve des moyens tels que : le dénigrement, la menace, la projection et l’inversion (retournement de la culpabilité) ou encore l’isolation. Dans la séduction on retrouve différents moyens permettant de valoriser l’autre, mais de manière souvent perverse. Enfin, la domination est souvent liée au caractère vulnérable de la personne sous emprise. Cette vulnérabilité peut être intrapsychique, traumatique, somatique ou sociale.

A mon sens, la relation d’emprise est une forme de transaction implicite. En effet, l’un.e des partenaires s’assure de l’amour de l’autre par domination et contrôle. Tandis que l’autre s’assure de l’amour de sa/son partenaire par soumission et sacrifice. Si les deux individus présentent au départ une faille, ce qu’on pourrait appeler une forte insécurité affective, il faut noter le déséquilibre et l’inégalité de cette relation. Ainsi, un.e partenaire est en position perverse et dominante, l’autre en situation d’assujettissement et d’asservissement.

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