Le concept phare de la psychologie interculturelle est l’interculturation. Celle-ci a été définie par Patrick Denoux (1994) comme processus de métabolisation de la différence culturelle. Cette « métabolisation » est à entendre comme une transformation interne qui allie des processus de destruction et de reconstruction.
Ce concept nous permet donc d’étudier la façon dont chaque personne « gère » psychiquement la différence culturelle et comment celle-ci y répondra par ses comportements. L’interculturation est un processus psychique, il est donc interne au sujet et peut être conscient et/ou inconscient. Cependant, on peut observer ses effets sur les personnes en observant leur discours (représentations, valeurs, narration de soi…) ou leur comportements.
De nos jours, la mondialisation augmente le nombre de contacts culturels (mobilité des personnes, internet, changements des repères sociaux traditionnels…) et nos esprits se construisent à travers ces différents contacts et changements culturels. C’est pourquoi la psychologie interculturelle est aujourd’hui plus pertinente que jamais pour accompagner les personnes au cœur d’un monde changeant puisqu’elle prend en compte leur interaction constante avec leur environnement.