Migration

La migration, d’un point de vue basique, c’est le mouvement d’un être humain ou d’un groupe d’un point A à un point B. Plus précisément et ce qui la différencie du voyage, c’est le déplacement du lieu de vie de cet ou ces individus. On parle d’émigration pour désigner le départ d’un pays. Et d’immigration qui désigne l’arrivée dans un autre.

Les questions liées à la migration sont le point de départ de la réflexion interculturelle. La psychologie interculturelle française est née de l’arrivée d’enfants migrants ou issus de la migration dans les écoles. Comment comprendre le rapport entre les cultures ? Comment favoriser l’intégration des populations ? Quels sont les effets psychologiques de la migration ?

Très souvent ces effets ne surviennent que dans l’après-coup de la migration. Lorsqu’un évènement vient raviver ou remettre en question l’histoire et le récit migratoire (ex. démarche administrative, naissance d’un enfant). Ces effets sont bien sûr fonction des caractéristiques de la migration, notamment la santé et la classe sociale du sujet. Mais on compte également de nombreux facteurs qui participent à la vulnérabilité ou aux ressources de la personne migrante : continuité (activité, relations, mode de vie…), confrontation à la loi ou à l’administration et évidemment les causes et motifs migratoires.

Il me semble important de préciser que l’histoire de l’humanité est marquée par le parcours migratoire de l’espèce. Mais que bien que chaque migration soit unique et le fruit d’une histoire individuelle, elle s’inscrit toujours dans un contexte historique, social et politique qu’il convient de comprendre et d’envisager dans la diversité de ses points de vue. Et ce, afin de mieux comprendre l’inscription de l’histoire individuelle dans l’histoire collective et ainsi le sens attribué à son expérience par chaque sujet.

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