L’expatriation peut se révéler être un véritable défi identitaire. Les expatrié.e.s que je rencontre en thérapie me font part de leurs difficultés à articuler leur réalité actuelle à leur projet d’expatriation. Le plus souvent, on s’expatrie avec une direction, voire un projet. Toutefois, l’avenir n’est jamais aussi prévisible qu’il n’y paraît. Les déceptions peuvent alors naître de cette inadéquation entre la réalité et le fantasme.
Un travail décevant, des problèmes de couple, un échec ? Autant d’événements qui viennent bouleverser le parcours de la personne expatriée. Elle est alors propulsée hors de l’image idéale du pays d’accueil et est confrontée à la réalité sociale et culturelle à laquelle elle doit faire face. Ces changements, souvent vécus sur le mode de l’échec, déstabilisent l’individu. Le sens du parcours est touché. Ainsi, les questions se bousculent. Pourquoi suis-je ici ? Qui suis-je ?
Ces questionnements intenses peuvent être responsable d’une dégradation de la santé mentale de l’expatrié.e. En effet, ils touchent à la structure même de la personnalité de l’individu. Ils impactent souvent son estime de soi. Ils viennent tout simplement déconstruire le sens donné à cette expérience et au parcours de vie.
En thérapie nous venons échanger autour de ces questions et retracer ensemble le parcours de vie de la personne. En explorant la complexité de sa construction et ses paradoxes, nous restructurons le sens de cette expérience. Notre objectif ? Replacer l’expérience d’expatriation dans l’histoire de vie du sujet. Ainsi, la personne acquiert davantage de souplesse dans son fonctionnement psychique, une meilleure compréhension d’elle-même ainsi qu’une stabilité accrue, un certain ancrage.
ALLER PLUS LOIN :
〇 Retrouvez l’article du blog MobiliPsy sur l’expatriation.
〇 Retrouvez l’article du blog Mobilipsy Psy en ligne, pourquoi ? pour qui ?
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〇Consultez l’article du site FemmExpat sur les défis psychologiques de la mobilité