L’empathie est une compétence essentielle en thérapie. Mais surtout, elle est essentielle dans nos relations sociales et indispensable à tous nos modes de communication. On peut la définir comme une identification active à autrui, autrement dit c’est la capacité de s’identifier à autrui et à ce qu’il ressent. De manière plus précise, c’est l’imagination qui vise à appréhender l’expérience d’une autre personne, comme en se mettant à sa place.
L’empathie est à la base de toute rencontre et de toute communication. Pour entrer en contact avec les autres, nous nous représentons mentalement ce que cette personne peut penser ou ressentir. Cela fonctionne lorsque nous sommes en relation avec nos proches, avec de nouvelles personnes et même lorsque nous sommes au contact d’une production humaine telle qu’une œuvre artistique. Au cinéma par exemple, c’est notamment l’empathie qui nous permet de prendre part à l’histoire et de ressentir les émotions véhiculées par une scène.
L’empathie est une compétence fondamentale de communication de l’être humain et la reine des compétences interculturelles. C’est une compétence dite allocentrique puisqu’elle l’intérêt porté par un individu à une ou plusieurs autres personnes. Elle est donc un processus de décentration qui permet d’accueillir l’autre dans sa singularité, de le reconnaître comme un être semblable mais différent de soi. Lors d’une rencontre interculturelle ce sont les efforts mis en place par la personne pour être empathique qui lui permettent de commencer à comprendre l’autre. Selon Samovar et Porter (1991), l’empathie se fait par étapes : accepter les différences individuelles et culturelles ; se connaître soi-même (individuellement et culturellement) ; savoir mettre sa propre vision du monde en suspens ; se mettre de façon imaginaire à la place de l’autre ; et enfin, vivre l’expérience empathique.
Sources
SAMOVAR, L. A., & PORTER, R. E. (Eds.) Communication between cultures. Belmont, Ca : Wadsworth, 1991.