Historiquement, la notion d’acculturation est apparue bien avant celle d’interculturation. Elle a permis de conceptualiser les premiers travaux qui étudiaient le rapport entre des personnes de cultures différentes.
L’acculturation désigne les processus psychiques mis en place par une personne pour s’adapter à une culture. Ce concept repose sur l’idée que la différence culturelle pousse les individus à s’adapter aux nouveaux codes culturels. Cette adaptation est vue ici comme une appropriation, une assimilation de la culture à laquelle nous sommes confrontés. Une personne d’une culture A, lorsqu’elle est confrontée à une culture B, va s’approprier les codes culturels de cette culture.
Dans le concept de l’acculturation, on considère le rapport entre les cultures de manière unilatérale. Autrement dit, on se focalise sur l’influence d’une culture A sur une culture B plutôt que de s’intéresser à l’interaction entre ces deux cultures. On y retrouve donc l’idée que dans une situation un groupe culturel domine, est plus représenté et a plus d’autorité qu’un autre groupe culturel.
C’est sur ce point que cette notion est intéressante puisqu’elle nous invite à nous questionner sur les rapports de pouvoir qu’il existe entre les différents peuples et les différentes cultures. Ce concept nous invite à considérer l’importance de l’influence d’une culture sur une autre, qui la pousse à adopter ses codes, ses valeurs, ses modes de penser.